Présentation de l'éditeur: Il l'a vouvoyée. Il n'a parlé de rien. Ni de maisons, ni de ce lit, ni de cette fois. Est-ce un rendez-vous ? Une deuxième visite ? Il a donné l'heure d'arrivée de son avion. Le même, même jour. Déjà deux mois plus tard. Le souvenir est bien là, brûlant sur les cuisses de Madeleine. Est-ce qu'il faut aller chez le coiffeur ? Du noir, ça mincit mais la peur aussi, le lointain. Du marine ? Du marron ? Du temps, pas beaucoup ? Que dit-elle ? Elle dit oui, je vous attendrai. Le silence est long. " Vous me reconnaîtrez ? " essaie-t-elle. Il ne répond même pas. Elle ne sait pas comment on attrape un homme, ils lui glissent entre les doigts comme du vif-argent, et celui-là est bien plus qu'un homme. Il est celui qu'elle aime, celui qu'elle attendait.

Et alors?: J'ai beaucoup de difficultés à exprimer mon ressenti sur cette lecture qui ne m'a pas vraiment emballée. Cela manque de profondeur pour moi, on survole les sentiments... un goût d'inachevé. Et que c'est triste et froid, comme la météo locale d'ailleurs... moyen bof donc pour moi.

Présentation de l'éditeur: Deux fables psychologiques sur le changement : un message d'espoir ! Dans ces deux fables Ping, la grenouille représente tous ceux qui ont essuyé un revers ou un échec et qui se retrouvent devant la nécessité de prendre un risque, ou qui font face au changement et à ses défis. Elle rencontre lors de ses aventures Le Hibou ou le Crapaud, qui deviennent ses mentors et l'encouragent et la guident. Deux histoires, deux leçons de vie pour tous ceux qui choisissent de quitter un univers familier pour se lancer à l'assaut d'un monde inconnu, et qui les aideront à trouver leur propre chemin de vérité.

Et alors?: La conduite du changement et le dépassement de soi... tout un programme ! Si en plus le tout est abordé sous forme de fable, cela prend une tournure intéressante. Morceaux choisis "Vivre une vie intentionnelle, c'est apprendre à nager avec le courant de ta destinée. Suis le courant, car le courant sait où aller", "Il n'est jamais trop tard pour être ce que vous pouvez devenir"... A lire en prenant du recul, j'ai laissé "reposer" certains passages pour mieux les intégrer. Ma préférence va à la première fable. Belle découverte pour ma part, à lire et relire. Avouons que s'identifier à une grenouille n'est pas si commun ! Sous un aspect léger mais pas si léger que cela...

Présentation de l'éditeur: C'est dans la trentaine que la vie m'a sauté à la figure. J'ai alors cessé de me prendre pour le roi du monde et je suis devenu un adulte comme les autres, qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il est. J'ai attendu la trentaine pour ne plus avoir à me demander à quoi cela pouvait bien ressembler, la souffrance et le souci, la trentaine pour me mettre, comme tout le monde, à la recherche du bonheur. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je n'ai pas connu de guerre, ni la perte d'un proche, ni de maladie grave, rien. Rien qu'une banale histoire de séparation et de rencontre.

Et alors?: Roman intéressant de part la problématique de la rupture sentimentale abordée par un homme et sa vision sans fard, une belle mise à nu. Ce n'est pas de la grande littérature au niveau du style, j'aurais aussi aimé plus de profondeur dans les émotions suscitées et leur analyse mais l'auteur a le mérite de s'interroger et de laisser parler ses émotions. C'est aussi selon moi le sujet de l'emprise de l'autre dans la relation sentimentale et la nécessité de garder son identité, de s'affirmer, sans s'oublier.

Présentation de l'éditeur: Au Japon, en 1984. C'est l'histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu'ils avaient dix ans. A l'époque, les autres enfants se moquaient d'Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l'appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l'a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d'un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie. En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités. Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d'une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d'événements, de dates en rapport avec l'Histoire. Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l'autobiographie d'une jeune fille échappé à la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l'âge d'un an et demi. Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?

Et alors?: Je ne suis généralement pas fan des saga qui se lisent en plusieurs chapitres... et donc je suis déçue qu'à la fin de ce premier tome, je reste grandement sur ma faim puisque l'histoire ne se termine pas... ceci étant, j'ai beaucoup aimé le style propre à Murakami, subtile mélange de surnaturel, de suspens et de réalité. Les deux personnages principaux sont attachants et assez complexes d'un point de vue psychologique pour que nous suivions avec délectation leurs péripéties dans cette vie mouvementée. Quelques longueurs parfois, un peu long à se "mettre en forme" mais une bonne lecture. Merci Val de ce prêt.

Présentation de l'éditeur:Saviez-vous qu’en Israël on se servait des porcs pour pourchasser les terroristes ? D’abord parce qu’ils ont un flair hors du commun, ensuite parce que si un musulman touche un cochon, il se voit refuser les sept vierges au paradis. On y élève donc des cochons sur pilotis comme l’exige la loi afin qu’ils ne frôlent pas la terre sainte. Que rêver de mieux comme personnage qu’Harry Rosenmerck, juif ashkénaze, cardiologue parisien qui a tout quitté pour devenir éleveur de cochons en Israël ? La fille d’Harry, Annabelle, quitte New York pour fuir un chagrin d’amour et va le retrouver ailleurs en chemin. Et enfin son ex-femme, mère de ses deux enfants, qui se découvre un cancer et revisite leur histoire d’amour et ses zones d’ombre comme si cela pouvait l’aider à affronter la vie et son issue. C’est un roman sur les limites de chacun, sur ce qu’on ne se dit pas, ou trop tard. Sur les élans du coeur qui restent coincés dans la gorge. Sur les instants qui passent et qu’on n’a pas su saisir. Sur la petite histoire dans la grande.

Et alors?: J'ai adoré cette lecture et l'ai dévoré... une famille aux quatre coins de monde qui ne se parle pas, ne se "touche" pas mais s'écrit ! Belle histoire épistolaire, amusante, tendre, déroutante parfois. Une histoire sur la difficulté de se comprendre, de comprendre l'autre, de communiquer, de mettre des mots sur des sentiments, sur l'amour fillial, fraternel, l'amour tout court. Un seul regret il se lit très vite et j'ai eu envie qu'il ne s'arrête jamais. J'ai du coup très envie de lire d'autres titres de cette auteure. Merci Michèle de ce prêt.

Présentation de l'éditeur: Ce recueil d'histoires vraies sort des sentiers battus en abordant un sujet méconnu : les amours fulgurantes à l'autre bout du monde. L'amour en voyage est un classique des grands explorateurs. Yaël König revient sur l'importance de ce thème dans la littérature et évoque Gauguin, Stevenson, Loti, Isabelle Eberhardt, Cendrars, Monfreid, Chatwin, Bouvier... Mais ce sont surtout les témoignages, drôles et inattendus, de voyageurs contemporains qui nous interpellent, car chacun d'entre eux incarne l'une des formes éphémères de l'amour vagabond. Ces quinze histoires vraies emmèneront le lecteur de surprise en surprise, aux fins fonds de la Namibie, en escale aux Samoa, à New York, en Islande, à Téhéran ou sur le lac Titicaca.

Et alors?: J'ai aimé la première partie du livre expliquant que les voyages favorisent les rencontres, nous ouvrent à d'autres cultures, nous désinhibent, la théorie selon laquelle, en perte de repères lors de voyages, nous nous montrons plus sensibles à certains aspects qui dans un environnement "quotidien" ne nous touchent pas... une bonne entrée en matière pour ces 15 histoires tragiques, ludiques, sentimentales, passionnées, engagées... beaucoup de sensibilité dans les mots et situations vécues, certains passages font réfléchir... Une bonne lecture plaisir pour ma part.

Je lis beaucoup en ce moment... transport oblige...

Présentation de l'éditeur: Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Au cœur d'une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai.

Et alors?: Quand deux êtres perdent pied, plongent, souffrent de la solitude, de la pression professionnelle, du manque d'amour, de la vie... j'ai beaucoup aimé la tendresse qui se dégage des mots écrits par Delphine De Vigan, des personnages si attachants. Le style est fluide et se lit très bien, la justesse des sentiments est émouvante. Du beau et grand Dephine De Vigan pour moi. Merci Cilou de ce prêt.

Présentation de l'éditeur: À l’aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c’est un autre homme qui sort des bois, c’est un homme hors de lui, c’est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d’acier, irise les nappes d’hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte.' Ce livre part d’une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d’un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d’une dizaine d’hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier.

Et alors?: Pour ce roman, j'ai un avis pas mitigé du tout, je n'ai absolument pas aimé. Je suis surprise que ce soit une femme qui en soit l'auteur, j'ai en effet trouvé que cela manque cruellement de sensibilité, de subtilité, de finesse. Je ne comprends pas les avis l'encensant et le prix qu'il a obtenu... je suis peut-être passée à côté? Je me suis ennuyée ferme, n'ai pas trouvé le fil conducteur du livre hormis la construction de ce pont et ai eu beaucoup de mal à aller au bout. Les personnages ne sont pas attachants, le style est vraiment complexe avec tous les termes techniques spécifiques à la construction notamment, sans compter sur la complexité des phrases. Désolée donc mais pas aimé du tout !

Résumé:« On peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le lieutenant Taïbo ». Car c’est lui, Gustavo Izzara, qui, revenant de vacances un soir d’octobre 1997, appelle la police pour qu’elle vienne constater que sa somptueuse villa de Villanueva avait été cambriolée. Un vol pour le moins étrange puisqu’aucun objet n’a été dérobé et que les intrus, apparemment familiers des lieux, se sont contentés d’habiter la maison en l’absence du couple. Vida Izzara va peu à peu sortir de son silence et dévoiler au lieutenant Taïbo la vérité : Paloma, sa fille unique de 18 ans, s’est évaporée du jour au lendemain avec Adolfo, un mystérieux (dangereux?) jardinier, et elle la soupçonne d’être revenue, par effronterie, insolence, nostalgie ? hanter la demeure familiale.

Et alors ma pomme en pense quoi?: Je n'ai pas lu "Ce que je sais de Véra Candida" qui avait cartonné et c'est donc le premier ouvrage de cette auteure que je lis. Tout d'abord je m'interroge sur le titre... pourquoi des oiseaux? Pour leur liberté de voler, virevolter ? C'est ce que je comprends de cette quête des deux personnages féminins qui apprennent à être libres, à s'émanciper, à s'affirmer. C'est aussi l'histoire d'une relation mère/fille conflictuelle car elles ne se connaissent pas. Il se lit facilement, l'histoire est fluide mais sans grand intérêt pour moi, j'aurais aimé plus de profondeur. Moyen moyen donc pour ma part. Merci Val de ce prêt.

Présentation de l'éditeur: Pour guérir d'une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende. Sa logeuse, une vieille dame solitaire et mystérieuse, Emma Van A, se confie peu à peu à lui et, un soir, finit par lui avouer son grand secret : une étrange et incroyable passion amoureuse. Fiction ou réalité ? Cinq histoires - " La rêveuse d'Ostende ", " Crime parfait ", " La guérison ", " Les mauvaises lectures ", " La femme au bouquet " - où Eric-Emmanuel Schmitt montre le pouvoir de l'imagination dans nos existences.

Et alors?: Que d'imagination dans ces récits... lecture agréable qui nous fait découvrir que l'imagination peut bousculer une vie et la faire basculer. Il se lit très vite, style fluide, parfait pour le train ! Un bon moment intemporaire.